Les facteurs d'augmentation du poids
Ivan Lafazan
Coach en nutrition
La théorie de la balance énergétique se fonde sur la première loi de la thermodynamique :“ l’énergie n’est ni créée ni détruite, elle se transforme”. En cela l’énergie se mesure en calories dans l’alimentation. Un déficit calorique entraîne une perte de poids . A l'inverse, un surplus induit une augmentation pondérale. Ce constat est réel mais également réducteur et insuffisant.
Cela ne prend en compte la qualité des calories qu’on ingère. Egalement, si on pratique des exercices de force, on tend à développer du muscle et donc à gagner en poids ( poids “propre”). On brûle plus de calories mais on augmente le poids? Des kilos gagnés en muscle ne valent pas des kilos de gras .. Cela démontre notamment l’importance de la notion de composition corporelle , au détriment de L’IMC.
Une autre limite importante repose sur la faible durabilité des diètes hypocaloriques: l’organisme s’adapte en diminuant le métabolisme basal, notamment. Les diètes restrictives altèrent les mécanismes de régulation de la faim , favorisent le développement de TCA, entraînent quasi systématiquement un effet rebond ( fameux effet yoyo).
Ainsi , on a plusieurs facteurs responsables de l’augmentation du poids. Certains sont strictement alimentaires , d’autres non:
La génétique:
Il y a une réelle prédisposition génétique à l’obésité. Selon diverses études , elle influence à hauteur de 5/10% , pas plus! On considère désormais qu’avoir des gênes prédisposant à une obésité ne détermine pas que l’on sera plus tard obèse. Les bonnes ou mauvaises habitudes ont un impact plus important.
La sédentarité:
Son influence est immense. Un des facteurs les plus déterminants dans l’augmentation du poids. Grand facteur d’obésité reconnu. 3ème cause mondiale d’accidents cardiovasculaires.
Les médicaments:
Parmi les plus connus dans l’augmentation du poids : corticoïdes, antidépresseurs, antiépileptiques, médicaments hormonaux,stéroïdes. En général leur action sur le poids se traduit par une stimulation de l’appétit, difficulté à oxyder les graisses, rétention de liquides. Pour autant, dans la plupart des cas , avec une bonne stratégie alimentaire/ sportive , on obtient de bons résultats. Malgré le traitement médicamenteux.
Le métabolisme:
Il est certain que notre métabolisme basal peut être plus ou moins lent. En général, plus on est jeune , et plus le métabolisme est rapide. On parle ici de la capacité à brûler l’énergie, in fine des calories. Le métabolisme dépend aussi de l’âge, sexe, poids, état de santé, génétique, état de stress, activité physique.
Hormones:
Les mécanismes de faim et satiété sont régulés par diverses hormones (leptine, ghlérine,etc), neurotransmetteurs, qui en font un système complexe. D’autres hormones comme la testostérone ou l’hormone de croissance ont un impact sur le poids. Leur altération peut avoir des conséquences majeures. Certaines étapes de la vie , comme la ménopause, altèrent les hormones et peuvent engendrer une augmentation du poids.
Flore intestinale:
Selon des études récentes , on observe un microbiote déséquilibré chez les sujets obèses. Egalement , le sommeil et la bonne sécrétion de mélatonine ont un impact positif sur la qualité de la flore intestinale.
Stress:
Le stress a considérablement augmenté, parallèlement au diabète et obésité , dans notre société post moderne. Il y un lien de corrélation entre les niveaux de stress et le poids.
Repos / récupération:
En dormant on sécrète des hormones qui ont une action sur le contrôle de la faim, l’accumulation des graisses , la consommation d’énergie. Une bonne récupération permet au corps de se rétablir , d’augmenter sa masse musculaire.Donc de pouvoir continuer à pratiquer du sport et brûler des calories.
Psychologie / alimentation émotionnelle:
Les émotions jouent un rôle fondamental dans le choix et les quantités des aliments.
L' âge:
Le métabolisme ralentit avec l‘âge. Toutefois ce facteur est moins déterminant que d‘autres ,si la personne s'entretient.Notamment par le biais de la nutrition et du sport.
Etat de santé:
Tout comme les médicaments, certaines pathologies favorisent la prise de poids : hypothyroïdie , diabète de type 2 , la dépression.